27.09.2012

London2London : à travers le monde

27.09.2012

London2London : à travers le monde

Sarah Outen, une « local hero » de Manfrotto, partage son incroyable voyage avec nous.

Les voyages avec des modes de transport à propulsion humaine me tiennent à coeur

J’adore les voyages utilisant des modes de transports à propulsion humaine et ce, pour un grand nombre de raisons : le rythme, le point de vue, la proximité avec les paysages, les rencontres avec la faune et les relations que vous établissez avec les gens. En 2011, j’ai entrepris une expédition “London2London : Via the World” (de Londres à Londres : à travers le monde) ; une tentative de faire le tour de la planète en une boucle continue en bateau à rames, à vélo et en kayak. Bien qu’étant principalement seule, je voulais faire de ce voyage un partage – en utilisant les photos et les médias sociaux pour partager mes histoires.

Tower Bridge 2011

Je suis partie de Tower Brige à Londres et j’ai ensuite descendu la Tamise en kayak puis traversé la Manche pour rejoindre la France. J’ai alors commencé un périple à vélo de plus de 18000 km à travers l’Europe et l’Asie. J’ai eu le sentiment que l’aventure commençait véritablement au Kazakhstan quand je laissais derrière moi l’Europe que je connaissais et que je voyageais à travers la  steppe, vaste et poussiéreuse, qui couvre la majeure partie du pays. L’hospitalité des Kazakhs a été fabuleuse – j’ai passé presque autant de temps à prendre le thé avec les habitants qu’à pédaler!

Etre comme Gao

Les vélos sont des objets modestes et universels. Ils permettent de rentrer dans la vie des gens de manière accueillante, même si cela ne dure qu’un instant. Mon voyage à travers les pays a été ponctué de rencontres fortuites et elles restent gravées dans mon esprit grâce à tous les échanges que j’ai eu avec ces personnes.

La rencontre la plus mémorable s’est produite en Chine quand un jeune homme, appelé Gao, m’a demandé s’il pouvait traverser son pays à vélo, avec moi. Après quelques hésitations, j’ai dit oui, je lui ai donné une liste de courses à faire (il n’avait même pas de vélo à ce stade !), et quelques jours plus tard, nous pédalions ensemble vers l’Est . Trente-cinq jours plus tard, nous sommes arrivés à Pékin et il avait atteint son objectif. Son histoire et son comportement resteront à jamais une source d’inspiration pour moi. C’est un magnifique exemple de tripes, d’attitude positive et d’humour face aux obstacles à surmonter.

Le bout du monde

Quand j’ai atteint la côte à l’extrême-est de la Russie, je suis remontée dans mon kayak, Nelson, pour faire la traversée jusqu’au Japon en passant par l’île lointaine de Sakhaline – un lieu sauvage et accidenté. La beauté naturelle de Sakhaline m’a permis de continuer à surmonter l’étape la plus difficile – j’étais physiquement et émotionnellement exténuée à ce moment-là.

J’ai passé l’hiver au Japon, récupérant de la première étape et me préparant pour la seconde partie du voyage. Pendant cette période, j’ai passé une semaine à faire du bénévolat dans la zone de Tohoku, endommagée par le tsunami. Ça a été à la fois une leçon d’humilité et un moment bouleversant.

Pacifique, Prise 1

En mai 2012, je suis partie sur mon bateau à rames, Gulliver, pour ce que je savais être la partie la plus difficile de mon voyage, et de loin – ramer en solitaire à travers l’océan Pacifique nord, du Japon au Canada. La vie sur un océan est un mélange unique de sublime, de banal et de surprises, et surtout, c’est incroyablement stimulant. J’adore ça cependant, et principalement pour les rencontres avec la faune.

Malheureusement, l’océan ne s’est pas comporté comme je l’avais espéré – les aventures le font rarement. Quelques semaines à peine après mon départ, la tempête tropicale Mawar a rugi dans la zone où je me trouvais, apportant des vents de 65 noeuds et des vagues mesurant 15 mètres. Je suis restée sanglée dans la cabine à l’arrière, sans rien pouvoir faire d’autre que d’attendre et d’espérer. Trente-six heures plus tard, Gulliver avait été si sérieusement endommagé que j’ai dû faire appel à une assistance, incapable de continuer à ramer. C’était un jour et demi avant que je sois secourue par les garde-côtes japonais.

Je suis à présent chez moi au Royaume-Uni et après avoir bénéficié de quelques mois de récupération, je suis déterminée à retourner là-bas et à affronter l’océan Pacifique nord à nouveau en 2013 et à continuer mon expédition London2London. Tout ce qui compte, c’est le voyage et les histoires, inspirer les autres, vivre ses rêves et être comme Gao.

www.sarahouten.com

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