10.03.2016

Un tour du monde sur Instagram : oui mais pourquoi ?

Rédigé par:
Tristan de Trace Ta Route

10.03.2016

Un tour du monde sur Instagram : oui mais pourquoi ?

Partir en tour du monde est un choix, une envie qui nous possède. Découvrir les beautés du monde et s’imprégner des cultures humaines ou se perdre dans les plus beaux paysages que la nature nous offre a été mon envie depuis mes vertes années.

J’ai enfin pu réaliser ce projet à 34 ans et partir en tour du monde. Comme toute personne vivant des expériences qui sortent de l’ordinaire pour le commun des mortels, j’ai eu l’envie de la partager.

Je vous livre ici les expériences qui m’ont amené à  réflechir la nature de mon voyage et sur le fait de le partager en image sur Instagram.

Quand la Nature vous imprègne

Dès mes premiers pas dans ce grand voyage qui allait duré 12 mois, l’exotisme m’a pris et soulevé ! J’ai commencé mon tour du monde à Santiago du Chili et Valparaiso. Deux semaines de visites urbaines, de danse, de street-art, de rencontres et de joies.

Les sujets que j’ai partagé sur Instagram alors m’inspiraient beaucoup, me prennaient aux tripes. Mais ce n’était rien en comparaison avec la suite, lorsque la Nature vous ouvre ses portes.

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C’est à San Pedro de Atacama et au Sud Lipez en Bolivie que les choses ont changé. Une claque. J’ai pris une grosse claque. Tant de beauté, de force et de merveilleux est-il réel ? Je me suis plongé dedans sans même y faire attention, je peux le dire aujourd’hui. La Nature vous hâpe, vous prend la main et ne la lâche plus. Elle vous entraine dans LE réel. L’autre réalité de vos existence, l’artificielle, n’a plus d’importance. Comme les sirènes essayant d’attirer Ulysse, la voix de la Nature vous capture, pour votre plus grand bien.

Picture n°1 Instagram
Découvrez cette photo sur Instragram en cliquant ici.

Quand on vit ce genre de moments, toutes ces émotions, il serait presque douloureux de ne pas réussir à les partager. Alors on sort son appareil et son smartphone et on appuie frénétiquement. On veut pouvoir émerveiller à notre tour tout autant que pouvoir se rappeler de chaque instant, de chaque émotions, pour faire perdurer la magie.

Quand les émotions deviennent plus intenses

Je continue à tracer ma route sur les chemins du monde que j’ai choisi. Lac Titicaca, Machu Picchu, Paracas, Lima, Galapagos, Amazonie, Patagonie, Pacifique, puis l’Asie avec Bali, le Myanmar, le Siam et l’ancienne Indochine, la Chine. Je terminerai dans les froids polaire de Scandinavie.

Au fil des pas, les émotions diffèrent. Leur variété vous surprend. En France, je n’en avais pas autant. Ce n’est pas présomptueux de le dire, c’est la pure vérité : le monde vous apporte une chose essentielle, un plus grand éventail de tout ce qui existe. De l’image vue chez vous sur un écran froid vous passez à une image chaude vécue toute autour de vous et en vous. Vous êtes dans l’image. Et en la capturant, vous la réduisez.

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Je ne suis pas photographe professionnel ou amateur averti, mais je sais bien que pour l’avoir vécu, la photographie – si importante pour montrer, se souvenir, partager – n’est qu’une fenêtre bien réduite sur la magie du monde. Et j’admire ceux qui arrivent tout de même à vous faire vibrer. Quel excercice que de devenir le prisme, le medium de ce que l’on voit en bien plus grand et plus profond !

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Découvrez cette photo sur Instagram en cliquant ici.

Pour #TraceLeMonde, je n’ai partagé que bien peu de photos comparé à tous les endroits que j’ai vu et découvert. Pourquoi cela ?

Le voyage plus important que le partage

Au fil des semaines et des mois, je me suis aperçu que je prenais trop de temps à photographier. Et surtout j’ai commencé à mettre en doute le bien-fondé de cette pratique, de shooter tout ce que l’on admire.

Je me suis aperçu que mes émotions, l’instant présent, l’observation et la contemplation sont devenus essentiels à mon bien-être. Alors pourquoi casser ces moments par l’envie de les capturer sur mes appareils ? Pourquoi ne pas tout simplement me laisser aller sans interruption à ce qui me procure du plaisir et de bien ?

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Je n’ai pas réussi pleinement vu le nombre de photos que j’ai pris, mais j’ai beaucoup espacé mes shoots pour me garantir que ce que je prends je l’ai assez ressenti et vécu.
Et puis un like sur Instagram ou Facebook, ça vaut quoi, à part me flatter mon égo ?

Vous me direz, s’il faut toujours remettre en perspective ce que l’on fait, on a pas fini. Et puis on ne fait plus rien. C’est très vrai bien sûr. Mais le faire de temps en temps, se poser, prendre du temps, réfléchir sur ses actions et sur les raisons de celles-ci permet tout de même de se recentrer sur ce qui est essentiel pour nous. A chacun ses réponses. Pour ma part je sais que c’est vivre l’instant présent et ressentir intensément.

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Mais alors pourquoi utiliser Instagram et être blogueur voyage ? Avec le recul, je pense sincèrement que le blogueur voyage et/ou l’instagrameur voyage, doit savoir partager avec parcimonie, du moins faire en sorte que son activité ne prenne pas le pas sur son bien-être et sur ses voyages. Canaliser son égo, savoir partager pour faire rêver et non pas pour se flatter, est essentiel. Cela évite de ne partir en voyage que pour se caresser dans le sens du poil.

Cela permet surtout de profiter au maximum de chaque instant de la belle vie que l’on s’est choisi.

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Tristan de Trace Ta Route

Français

Voyageur au long cours, je partage mes aventures sur Trace Ta Route, que ce soit dans le cadre de mon tour du monde ou des mes autres voyages. J’aime utiliser Instagram pour montrer les beautés du monde et donner envie de partir à l’aventure.

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