« Ce n’est pas le matériel qui fait la photo » Combien de fois ai-je entendu cette phrase ? 1000 fois, sans doute plus, pourtant sans le matériel adapté certains reportages, certaines photos sont pratiquement impossibles. Dans le monde de la mode et en particulier pendant les défilés des fashions weeks, sans monopode ou sans trépied : point de salut.
Les défilés : un exercice rigoureux
Un défilé de mode est un exercice à part entière ; les photographes accrédités sont tous au même endroit, au bout du runway. C’est là que les modèles se présentent de face, s’arrêtent puis font demi-tour pour repartir. Pendant cette fraction de seconde tous les boîtiers déclenchent en même temps en mode rafale, jusqu’à l’arrivée du mannequin suivant. Mais pour en arriver là et avoir l’image qui sera ensuite transmise à la rédaction du magazine, il y a tout un travail préparatoire dans lequel le matériel joue un rôle prépondérant.
L’installation du matériel
A l’arrivée sur les lieux du défilé, les photographes vont directement dans l’emplacement réservé aux accrédités. Au sol, des bouts de gaffers blancs indiquent l’emplacement des uns et des autres. A New-York, les rédactions des magazines réservent les meilleures places : le plus au centre possible et à la hauteur des yeux. Pour les autres, c’est le jeu de Tetris. On s’emboite pour ne gêner personne mais aussi pour avoir les bonnes images. C’est là que le trépied ou le monopode commence à servir, il permet de marquer son emplacement. Plus le défilé est prestigieux plus l’accessoire doit être compact. Si vous essayez de déplier un trépied vidéo, pendant le défilé de Paco Rabanne, vos collègues vont bien vous faire comprendre que vous n’êtes pas le bienvenu. Le monopode, lui, est parfaitement accepté. Il ne prend pas de place et permet de bien tenir sa position.
Les premières minutes permettent de se caler, de vérifier que l’appareil photo est prêt : batterie chargée, carte mémoire vidée. Ensuite le régisseur lumière annonce la température de la lumière et les réglages. Passage en mode manuel pour appliquer les paramètres de prise de vue. Le runway s’éclaire et on commence à déclencher, sans modèle, pour vérifier que la lumière est conforme aux dires du régisseur.
Toujours avant l’arrivée du public, les mannequins font un premier passage. Ce passage permet de caler définitivement les réglages et, fermement en appui sur le monopode, de vérifier l’angle de vue. Une rotule performante permet de faire des changements de plans pour shooter le modèle de haut en bas, de zoomer et de dézoomer sur toute la longueur du runway. En général les photographes shoot tout ce qui passe : mannequins, régisseurs, attachés de presse, techniciens, etc…
Puis le calme revient, les techniciens finissent de préparer le runway en enlevant le plastique protecteur pour obtenir une belle surface immaculée.
Le défilé
Lorsque le défilé commence, les appareils déclenchent pratiquement sans arrêt. Les obturateurs sont soumis à rude épreuve.
C’est grâce aux monopodes et aux rotules que les photographes peuvent travailler en se concentrant sur les mannequins et sans se soucier de la stabilité du matériel. Pas de seconde chance si une photo est floue parce qu’on a bougé. La stabilité est donc le maître mot. L’espace de travail est étroit, hors de question de trop dézoomer au risque d’avoir dans son cadre les objectifs des confrères.
En zoomant plus ou moins loin sur le runway on obtient quelques images un peu différentes des traditionnelles pauses, face aux objectifs.
L’apothéose du défilé est l’arrivée simultanée de tous les mannequins, un moment qui marque la fin du show et aussi de cet exercice dans lequel rien n’est dû au hasard.
Matériel utilisé :
Monopode vidéo fluide en aluminium
Rotule ball xpro en magnesium arca style – ref MHXPRO-BHQ6
Rotule Ball »hydrostatique » avec plateau rapide