05.04.2017

La photo aquatique

Rédigé par:
Florian Gruet

05.04.2017

La photo aquatique

Le moment que je préfère dans la photo aquatique, c’est l’arrivée sur le lieu de prise de vue. C’est à ce moment-là qu’on peut se faire une idée des photos à faire : photos d’ambiance avec un horizon plat et quelques ondulations sur la mer au petit matin ou photos d’action avec des vagues et le vent qui balaye la surface de l’eau.

Si la mer est calme, on va avoir une ambiance apaisante et très zen sur les photos. Quand on est dans l’eau, il n’y a pas un bruit autour à part les mouettes et les cormorans qui chassent ou quelques poissons qui sautent à la surface pour éviter les prédateurs à l’appétit insatiable. Le matin très tôt, on entend et on voit beaucoup de choses, autant sous l’eau qu’à la surface.

À ce moment, il est possible de se mettre à la surface de l’eau pour essayer de capter du 50/50 (mi-air, mi-eau) de manière à avoir du ciel et une partie sous l’eau sur la même image. Il est également possible de se mettre sous l’eau afin de capter les rayons du soleil qui transpercent la surface pour se fondre dans les profondeurs. Dans ces situations, j’affectionne le grand-angle pour capter l’ensemble d’une scène, en essayant (si possible) d’avoir quelques poissons sur mon image, mais ce n’est pas toujours évident, car il est impossible de leur demander de prendre la pose…

Par contre si la mer bouge, là, c’est une autre histoire. Déjà avant d’arriver sur le lieu, l’air est chargé d’iode et le vent fouette le visage. Une fois dans l’eau, il faut se battre contre les courants et les vagues, c’est physique et il faut se donner à 100 % !

Mais la plupart du temps, le jeu en vaut la chandelle, car dans ces moments-là, il y a plusieurs choix pour les photos. Soit on essaie de figer le mouvement en réglant la vitesse d’obturation au-delà des 1/1600. Dans ce cas, on obtient des sculptures liquides aux formes abstraites avec le mouvement de l’eau à la surface. Soit on baisse carrément la vitesse à 1/60 voire même 1/8 pour avoir des effets de vitesse sur certaines vagues ou même faire des filés en bougeant l’appareil de droite à gauche pour créer des images floues, comme des mirages sur l’horizon. Attention à bien vérifier son cadrage et son horizon, la mer bouge beaucoup et nous avec ! C’est un exercice difficile et il faut pas mal d’entraînement, mais avec la pratique, il est plus facile de « gérer » ses paramètres. Ma petite astuce : bien caler l’appareil contre mon visage, puis exploiter le mode rafale de l’appareil, cela facilite clairement la prise de vue.

Pour le matériel : caisson ou housse étanche obligatoire. Coté objectif, ça va du grand-angle au téléobjectif, encore une fois cela dépend du type de protection étanche que vous possédez. Certaines housses ne permettent que de mettre un 18-55 à l’intérieur, alors que les caissons professionnels permettent le montage d’un 70-200 par exemple, moyennant l’achat d’une lentille spéciale, cela rajoute pas mal de budget.

Il faut savoir profiter des occasions qui se présentent. Sur cette photo, mon ami attendait une vague quand le soleil s’est mis à percer à travers les nuages, ça n’a duré que quelques secondes et il a fallu être réactif !

Florian Gruet

Français

*Guest Blogger Avril 2017 pour Manfrotto*
Photographe Outdoor spécialisé dans le milieu aquatique, Florian adore se mettre à l’eau au petit matin avec son appareil photo pour capturer les paysages aquatiques de sa région et d’ailleurs. Au travers de ses photos, il documente avec passion la scène surf entre L’Italie et Cannes.

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